L'A.B.S. qui constitue la carrosserie de la Méhari est recyclable et non toxique. Il se différencie du polyester, du stratifié, ou du Bulk Molding Compound (BMC) et Sheet Moulding Compound SMC non recyclables qui terminent en remblais..
Largement utilisé aux Etats-Unis, l’ABS présente de multiples avantages : pas de corrosion possible, pas d`entretien de peinture puisque le plastique est teinté dans la masse, les rayures éventuelles n'apparaissent pas. Cependant ce plastique est très facile à peindre.
La carrosserie ne craint pas les petits accrochages : son élasticité lui permet de reprendre sa forme primitive après un choc léger. Après un choc plus important, il suffit de redresser la carcasse métallique supportant la carrosserie pour que celle-ci reprenne sa forme originelle. En cas d'accident grave, les éléments se remplacent facilement et les frais de réparation sont réduits : la carrosserie se compose de onze éléments simplement boulonnés sur la carcasse. Ces éléments peuvent être réparés à chaud ou par collage, mais leur faible prix de revient favorise l'échange standard.
La Méhari peut se vanter d'être la première voiture construite en A.B.S. Elle a servi de modèle. A cette époque, toutes les industries s'intéressèrent à ce matériau qui ne servait qu'à produire des pièces mineures. Dans les années 70, les bureaux d'études des industries aéronautiques, automobiles et navales se penchaient sur des projets en ABS.
Lorsque Citroën s'intéressa à un projet d'habillage plastique de la 2 CV, la Société d'études et d'applications des brevets (SEAB) produisait déjà quelques pièces pour Citroën : buse de dégivrage de DS, planches de bord de 2 CV et 3 CV, vide-poches, petites pièces diverses.
L'idée était lancée…
La Méhari prototype fut longuement testée dans des conditions d'utilisation les plus rudes (chocs, travail de la carrosserie en tous terrains, etc.). Les premières Méhara (pluriel de méhari) furent présentées à la Presse, en mai 1968, à Deauville.