1922 - André Citroën et la vente à crédit1922 - André Citroën et le skywriting1922 - Les usines Clément Bayard de Levallois

1922 - André Citroën et Clément-Bayard

L'ambiance politique et artistique de 1922

L’Union des Républiques Socialistes Soviétiques est fondée. Staline devient secrétaire général du Parti communiste.

Après la «marche sur Rome», Mussolini prend le pouvoir en Italie.

L’Etat Libre d ’Irlande est proclamé.

La Grande-Bretagne rend son indépendance au royaume d ’Egypte.

Le tombeau de Toutankhamon est découvert en Egypte.
Joyce publie l’  « Ulysse». Fitzgerald écrit « Les enfants du jazz». Martin du Gard commence la saga des «ThibauIt» qu’il achèvera en 1940. Inspiré du mouvement d’émancipation de la femme, le roman de Victor Margueritte « La garçonne» fait scandale. Alban Berg compose une œuvre dodécaphonique « Wozzeck ».

L’Entreprise Citroën en pleine expansion

A la fin de 1921, Citroën loue l’usine Automobiles Clément Bayard de Levallois (banlieue parisienne). Elle entre en activité pour y fabriquer le célèbre Torpédo 5 CV Trèfle et les autochenilles des Croisière Jaune et Croisière Noire.

De 1922 à 1926, Citroën construisit une nouvelle usine à Saint-Ouen, une autre à Clichy, à Levallois. Levallois usine les pièces détachées, les accessoires de carrosserie et les roulements à billes.Toutes ces usines alimentaient Javel.

André Citroën organise la vente à crédit, avec paiement en 12 ou 18 mensualités. Ces nouvelles conditions, particulièrement avantageuses, contribuent à la popularisation de l’automobile en France. Pour rénover les panneaux de signalisation routière, Citroën dote la France d’un grand réseau de plaques indicatrices portant son nom, soit 150.000 panneaux au total.
A l’ouverture du 7ème Salon de l’Auto, un avion écrit dans le ciel de Paris le nom de Citroën en lettres de fumée s’étirant sur 5 km.
Production annuelle: 21.025 véhicules.

La Citroën 5 CV type C démocratise l'automobile

La type A puis la B 2 étaient des voitures à 4 places correspondant à la fois aux besoins et aux moyens de la plupart des automobilistes français de l'époque. Mais André Citroën pensait à la clientèle au budget limité et aux débutants dans la conduite dont les femmes et les jeunes. Ainsi naquit, en 1922, la 5 CV.

Présentation au Salon de Paris de la 5 CV type C qui sera peinte en jaune citron la plupart du temps d’où son nom de «Petite Citron».
Moteur 856 cm‘, 11 ch à 2100 tr/min, 5 CV. Boite 3 vitesses. 60 km/h, 5 I/100 km. Très économique, elle marque le vrai début de la démocratisation de l’automobile; sa facilité de conduite et d’entretien en fait la première voiture de femme. 80.759 exemplaires seront fabriqués de mars 1922 à décembre 1926.

Sur châssis et mécanique de B 2, apparaissent les camionnettes «Boulangère» (à capote) et «Normande» (décapotable). Elles sont équipées d’un caisson arrière de 1,40 m de long et 1,20 de haut, et d’une porte arrière s’ouvrant sur toute la largeur. De novembre 1922 à décembre 1925, 10.856 exemplaires seront fabriqués.

 

1922-1923 Citroën CADDY

En 1919, Henri Labourdette adapte à la 10HP type A, le « Skiff-torpédo» à ailes en hélice, une idée déjà présentée sur une Peugeot type 160. Ce prototype annonce la B2 Caddy.  En octobre 1922, Citroën propose la Caddy, première voiture « sport» dérivée d’un modèle de série.

La Caddy est une version poussée et allégée de la B3 de série. Cette voiture sportive pouvait être utilisée aussi couramment que la B3.

Cette torpédo genre Skiff du fameux carrossier Labourdette est une 5 places avec pointe AR en bateau, ailes AV et AR en hélice relevées vers l'extérieur, parebrise fixé en coupe-vent très bas. Ces éléments de style lui donnent une ligne très sportive. Elle est s’abrite sous une capote par mauvais temps.

Elle s’illustre victorieusement dans plusieurs rallyes, compétitions sportives concours d'élégance et circuits comme celui des routes pavées ou épreuve de consommation. La B2 gagnait déjà en 1920 au Grand Prix de la Consommation du Mans et au Bidon de 5 litres à la Ferté Bernard.

L'empattement de la Caddy avait été allongé de six centimètres par l'emploi de ressorts avant plus longs, avec contre lame en dessous de l'essieu. Son élégance lui valut les faveurs de Mistinguett comme voiture personnelle.

1922 Citroën B2 Caddy

Son moteur avait été affûté par rapport à celui de la B3, sa petite sœur. Il est équipé d’un arbre à cames spécial pour soupapes latérales, de pistons en aluminium, à la place de ceux en fonte. Son rapport volumétrique est plus élevé et son allumage est assuré par magnéto RB.

Ce petit 1455 cm3 (alésage 68 mm, course 100 mm) à vilebrequin à 3 paliers, alimenté  par un carburateur Solex développait une puissance réelle de 33 ch 3100 tr/ mn. Un échappement plus libre faisait plus sport. Il possède un démarreur électrique. Son refroidissement est assuré par une circulation d'eau par thermosiphon et un radiateur à grande surface. Son réservoir d'essence de 25 litres est en charge sous l’auvent avant.

Vitesse maxi 90 km/h, pour 70 km/h environ à la B3 de série.

Consommation carburant 8,5 litres, huile 0,250 litre.

226 exemplaires de Caddy seront fabriqués de juillet 1922 à octobre 1925.

Des modèles furent modifiés, en dehors de l'usine, sans doute avec la bénédiction de celle-ci.  Des Caddy de « compétition » atteignaient 40 ch et 95 km/h en pointe grâce à des culasses Ricardo, Crespelle ou Desprez à soupapes en tête.

Bernard MACAIRE

1922 Citroën B2 Caddy

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