La bibliothèque Citroën 1982

Livres Citroën parus en 1982

Citroën, le printemps de la dignité

Un livre  de De Floriane Benoit, préface d'André Sainjon aux Editions Sociales,

Au cœur de la grève du printemps 1982 à Aulnay

« C’était une lutte avec une finalité, où l’on savait ce que l’on voulait, une lutte qui avait de la beauté. Dans la grève, tous s’aimaient, se défendaient et luttaient contre l’esclavage. La grève méritait une chanson de geste ».                     Jorge Amado

"Citroën, un nom qui a fait le tour du monde. Pour les anciens, cette firme automobile rappelle la <<Traction ››, voiture 11 CV ayant conquis l'admiration des adeptes de la << bagnole ›>. Qui n'a jamais rêvé de pouvoir, un jour, la conduire ? Combien de fois moi-même, encore enfant, ai-je été attiré. à la sortie de l'école, par cette « CITRON ›› noire 15 CV qui servait, à l'époque, de voiture officielle ?

1982 Citroën le printemps de la dignité

Et plus tard, il y eut la première « DS ››, de style surprenant, se présentant aux regards curieux et étonnés des passants qui formulaient bien des observations, selon les goûts, approbatives ou franchement hostiles à propos de sa forme.
Pourtant, avec elle, l'ère de l'aérodynamisme ne s'ouvrait elle pas en grand à l'ensemble de l'industrie automobile ? Quant à sa suspension révolutionnaire, elle apportait un degré supérieur de souplesse, de sécurité et de confort. Et que dire de cette "2 chevaux" tôle ondulée qui, encore aujourd'hui, après avoir revêtu sa robe new-look et intégré des améliorations techniques, circule dans nos villes et nos campagnes, en Europe et dans le monde entier ? Cette voiture des temps d'hier rivalíse sans complexe avec les modèles concurrents des dernières années.
Oui, sans aucun doute, Citroën évoque encore, pour beaucoup de gens, bien des souvenirs et peut-être même, quelques fois, un peu de nostalgie chez les amoureux de la voiture.
La firme aux chevrons doit son "prestige" - nom qui figure aujourd'hui sur une version haut de gamme de la CX - avant tout à ces milliers d'hommes et de femmes, ouvriers, ingénieurs, techniciens, cadres, qui, ensemble, ont formé un organisme où s'associaient l'imagination et le savoir, la recherche et la découverte, où se complétait le travail manuel et intellectuel, le tout pour des réalisations en avance sur leur temps. La réputation internationale acquise alors par Citroën, correspondait à sa place dans le peloton de tête des plus grands constructeurs automobile et prouvait aussi la capacité de la France d'être parmi les meilleurs dans les domaines des techniques et de la technologie.
L'auto a toujours eu dans notre pays une profonde base populaire. Cela explique sans doute cette sensibilité lorsque surviennent des conflits, comme ceux que nous venons de vivre chez Citroën et Talbot, au cours des mois de mai et juin 1982.
Si, au moment des premiers congés payés, les travailleurs empruntaient des moyens de transport collectifs comme le train, ou bien individuels comme la bicyclette, l'automobile est devenue de nos jours un mode de transport familial, même s'il est encore de très nombreux foyers qui ne peuvent acquérir de voiture.
Citroën n'a pas toujours été, sur le plan social, ce que les luttes récentes ont révélé. Ses plus belles années et tous ses succès ne peuvent être détachés de la rude bataille d'une classe ouvrière solidement organisée, capable d`imposer une politique sociale de progrès et même de liberté..
."               Extrait de la préface d'André Sainjon

Toutes les Citroën

1979 Toutes les Citroën

Un livre de René Bellu aux éditions Jean-Pierre Delville éditeur,

Seconde édition

Préface de Gilles Guérithault

Introduction

- 1. Modèles de série

- 2. Prototypes et modèles hors-série

- 3. Publicités d'époque en noir et blanc

Tous les modèles par ordre chronologique

Des Engrenages à la chaîne. Les Usines Citroën, 1915-1935

Ecrit par  Sylvie Schweitzer aux Editions "Presse universitaire de Lyon".

Citroën, 1915-1935... Cet ouvrage n’est ni l’histoire d’un homme, André Citroën, qui inscrivit son nom sur la Tour Eiffel, ni celle d’une entreprise née du premier conflit mondial, constituée en société anonyme, marquée de vicissitudes et ambassadrice du savoir-faire des ingénieurs français.

On ne parlera ni de capitaux, ni de conseils d’administration, ni de filiales ou de service commercial, ni même de marché ou de concurrence avec les autres constructeurs, et pas seulement d’automobile.

Rarement nommées, celles-ci restent pourtant l’articulation majeure de la recherche par l’ensemble des symboles qu’elles véhiculent. Symboles d’une branche industrielle d’avant-garde, elles représentent le développement économique de l’entre-deux-guerres et aussi une classe ouvrière en mutation, combative par tradition, fer de lance du syndicat CGTU et du jeune parti communiste.

Mais l’automobile est aussi cet objet mythique qui définit une société de consommation de masse bâtie sur l’organisation scientifique du travail.

Extrait d'un aperçu électronique

L'Album de la Traction

1982 L'Album de la Traction

Réédition du livre de 1978 de Jacques Borgé et Nicolas Viasnoff,

Vidéo de présentation INA : https://www.dailymotion.com/video/xfaj7h

Citroën SM

Ecrit par Maurice Sauzay et Jeff Daniels aux Editions EPA,

            «  Un jour l’incroyable se produisit : l’union des deux extrêmes, Citroën et Maserati donna le jour à une voiture qui sortait joyeusement de l’ordinaire et qui allait devenir un jalon dans l’histoire de l’automobile : Sa Majesté la SM »

            Ce jour remonte maintenant à un demi-siècle et c’est par ces mots que débute le livre « Citroën SM » de Maurice Sauzay et Jeff Daniels édité il y a 40 ans chez E.P.A. Cet ouvrage nous permet de revenir sur ce « best car in the world » compliment décerné à cette Citroën par un journaliste  américain.

            Bien que son «père spirituel » ne fût pas entièrement convaincu par la voiture (1) déclarant avant l’ouverture du salon de Genève «je viens présenter mon buffet Henri II» (2), la SM conçue en 18 mois allait rapidement devenir une nouvelle reine de la route.

            Fille légitime de la DS qui « manqua d’un Beau moteur même si elle avait un Bon moteur » le projet S prit forme sur la base de DS raccourcies équipées du moteur V6 Maserati. Lors d’un engagement à la Ronde de Chamonix, Björn Waldegaard démontra grâce à la suspension hydraulique et avec seulement trois roues qu’il était possible de parcourir les quatre derniers tours et terminer troisième. 

           Dessinée par Robert Opron et Jean Giret, l’esthétique et l’aérodynamique de la SM sont remarquables. « Préférant travailler sur les formes elles-mêmes plutôt que sur des artifices pseudo-sportivo-aérodynamiques tels que spoilers, déflecteurs et autres ailerons, les ingénieurs s’appliquèrent à obtenir une surface frontale la plus fine et la plus efficace possible. » « Ils réussirent un bloc avant très élégant, supprimant la calandre et poussant le souci de l’efficacité jusqu’à caréner entièrement la plaque de police et les blocs optiques. »

            Lors de la présentation à la presse les journalistes automobiles « blasés de la route » purent exprimer leurs sentiments sur cet « engin qui sortait de façon si insolente des sentiers battus. » Dans Sport  Auto, José Rosinski conclut son reportage en écrivant « les techniciens de Citroën ont réussi à pousser les limites de la traction avant à un niveau jamais atteint lui permettant ainsi de faire son entrée par la grande porte dans le domaine de la haute performance. » Deux ans après ce premier article, José Rosinski fit un deuxième essai de « cette voiture d’exception » dont le plaisir de conduire une SM « demeure un motif d’émerveillement. » « Une fois encore, Citroën a lancé un modèle original, qui ne peut laisser indifférent, qui est le produit d’une volonté de sortir des sentiers battus, de faire « autre chose » qu’une bonne voiture. »

            « Et même si nous avons évité dans ce compte-rendu d’essai de verser dans l’admiration sans condition, nous n’hésitons pas à le terminer en exprimant le sentiment de respect que nous ont inspiré, alors que nous étions au volant de la SM, les techniciens de Citroën.»

            André Costa, pilier de l’Auto-Journal révéla avec sa verve inimitable les risques de la « direction diabolique » de la voiture pour un conducteur néophyte. « Se tromper à 100 km/h peut passer…à 200 km/h, il ne reste qu’à s’enquérir du prix des chrysanthèmes. » Cela dit, André Costa rajouta  « la SM se pilote comme un avion. Les responsables de cette direction ont dû arracher au ciel et clouer au goudron la douceur et la vivacité inhérente à la conduite aéronautique. » Notre célèbre journaliste conclut son compte-rendu par « la SM se présente donc dans l’existence comme une voiture aussi exceptionnelle et intelligente que le fut la DS à l’origine. »

            Aux U.S.A la SM fit également forte impression. Le magasine Car and Driver écrivit en préambule de son étude « elle est intimidante…très intimidante. Si intimidante qu’il est nécessaire de prévoir pour son conducteur une heure ou deux d’entrainement sur un simulateur de pilotage. »

            Hélas, malgré toutes ses qualités « la SM fit faillite. Une faillite dont la voiture elle-même ne fut cependant pas la seule responsable. »

            Après avoir passé en revue les différentes motorisations de la voiture ainsi que la situation financière de l’entreprise venant de passer sous le contrôle de PSA et analysé les conséquences de la crise du pétrole, les auteurs concluent : « il est vain d’épiloguer sur ce qu’aurait pu être la SM, sur ce qu’il aurait fallu faire ou ne pas faire. Qu’il suffise simplement de savoir que la SM, telle qu’en elle-même, appartient désormais à l’Histoire de l’Automobile. »

Lu pour vous par Etienne Christian, Club Citroën France

  1. Claude-Alain Sarre, Président des Automobiles Citroën démissionna en 1970 après avoir présenté la SM au Salon de l’Automobile de Genève.

(Un manager sous la France des trente glorieuses, l’Harmatan 2016)

  1. Le style Henri II est, au 19ème siècle ainsi qu’au début du 20ème, un style lourd, kitsch et prétentieux, devenu progressivement obsolète après la première guerre mondiale. Le terme « style Henri II » a ainsi pris une connotation péjorative associée à la petite bourgeoisie aux gouts artistiques vulgaires et m’as-tu vu. Moqué par des artistes et des écrivains ce style fut souvent l’objet de blagues.

Portofolio Savignac

Portfolio hors commerce édité par Citroën en 1982, comprenant 30 lithographies originales de Savignac sur le thème des chevrons, insérées dans une chemise à rabats rouge et bleu marquée «Savignac».

Tirage limité à 650 exemplaires numérotés au tampon sur la garde de la chemise.

1982 portofolio savignac
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