Club Citroën et Panhard - Levassor

1968 - Naissance du Club Citroën et Panhard - Levassor

Pourquoi le Club Citroën & Panhard - Levassor ?

EDITORIAL par Pierre Dumont
 

Les anciennes Citroën

Le 4 juin 1919, la première CITROËN, le "type A" est exposée aux Champs Elysées : présentée comme "la première voiture française de grande série", elle apporte une nouvelle notion dans le domaine de la voiture populaire et récolte bientôt les suffrages de tous ceux pour qui cette désignation ne doit pas être forcément synonyme de gimbarde. Classique dans sa conception, elle est révolutionnaire par les méthodes employées pour sa fabrication comme pour sa diffusion et, bientôt, sa réparation.
 

Quinze ans plus tard, à quelques jours près, la première "TRACTION", le "?", déclasse à son tour, d'un seul coup, toutes les autres voitures de série et jette les bases de ce que devrait être bientôt toute voiture moderne. Entre le "type A" et le "7", toute une gamme de voitures modifiées, perfectionnées d'année en année -les B2, 5CV, B-14, C4 et C6, "Rosalies"- avaient prouvé la justesse des conceptions de CITROËN, avaient confirmé la robustesse, l'économie, la facilité d'emploi des productions de Javel, et avaient donné à toute la construction française une impulsion extraordinaire, en obligeant, comme le disait Louis RENAULT, les constructeurs à ne pas s'endormir. _
 

D'autres voitures furent plus nobles, d'autres plus amusantes, beaucoup furent plus rapides, mais très peu sont en soi attachantes : prototype de la voiture moyenne de qualité, toujours construite en quantité très élevée pour son temps, la CITROËN est sans aucun doute la voiture qui a laissé le plus de souvenirs, et de bons souvenirs, dans le cœur des automobilistes français et de leur famille.


Anciennes Panhard-Levassor

Dans une catégorie différente, celle de la voiture de luxe, PANHARD-LEVASSOR, premier en date des constructeurs français et même, réellement, mondiaux, car si les Allemands créèrent le moteur, c'est à PANHARD-LEVASSOR que l'on doit "la voiture" qui occupa toujours une place à part en raison de sa grande personnalité dans la conception mécanique et le style. Quand notre plus ancien constructeur dut, pour survivre, demander l'appui d'un "grand", les regrets de beaucoup furent atténués quand ils apprirent que ce "grand", justement, était CITROEN.
 

Naissance du Club Citroën & Panhard Levassor, Citroën n'avait que 50 ans !

Pour regrouper les amateurs de ces deux marques, pour conserver le souvenir des anciennes CITROËN, pour faire revivre celui de PANHARD, un club a été créé, à la fin du printemps de 1968, c’est-à-dire à un moment assez peu favorable (mais qui pouvait prévoir ?).
 

1969, année du cinquantenaire de CITROEN, verra le "vrai" départ du Club CITROËN - PANHARD LEVASSOR. Dans les pages suivantes, Thierry MANTOUX et Denis VIGNON vous préciseront ce que nous pensons faire, comment nous pensons le faire. Mais le "feu sacré", leur "feu sacré", ne suffit pas: nous atteindrons d'autant plus facilement le but que nous nous sommes fixé que nous serons plus nombreux ; nous pourrons rendre à chacun d’autant plus de services et aussi l'activité espérée, que si chacun nous apporte son concours, ses suggestions et -pourquoi pas- ses critiques. Nous n'avons pas fondé ce club pour ajouter un titre quelconque à nos cartes de visites, mais pour grouper autour de nous tous ceux qu'anime la même passion et, avec eux, faire quelque chose que nous attendons de vous autant que vous attendez de nous.                                 Pierre DUNONT.

Le premier bulletin de liaison date du 23 mars 1969. Nous étions alors le Club Citroën et Panhard - Levassor. 

N° 1 Perspectives 1969

Revue a cc pn 1

 

1970 Revue n°2 du Club CITROËN et PANHARD - LEVASSOR

Au sommaire                  

- Mes 5CV et moi par Pierre Dumont

- Panhard : Ses origines par Denis Vignon

Revue a cc pn 2

EDITORIAL
Les débuts du Club Citroën et Panhard-Levassor

Nos membres de la première heure ont entre leurs mains leur deuxième bulletin, le deuxième seulement. Par cela, nous ne pouvons vous cacher les difficultés importantes qui entravent le bon fonctionnement de notre club. Une préparation qui, à la base, n'était peut-être pas suffisante et des concours de circonstances actuels en sont la cause.
Le très petit nombre de responsables est débordé par les exigences d'un tel club, mais leur bonne volonté et leur moral arriveront à bout de cet état de chose. Faites leur confiance, leurs problèmes, surtout d'ordre matériel, sont actuellement de trouver : une photocopieuse en l'absence de laquelle il nous est impossible de répondre aux demandes de renseignements concernant la restauration des voitures, une gestetner (1) pour nous permettre la liaison entre nos membres... et du temps;
Notre principal effort a été de nous procurer un bulletin n° 2, encourageant tant par sa qualité que par la variété de son contenu.
Afin de garder la confiance de chacun, nous avons pris la décision que tout membre du C. C. P. L. bénéficiera de son inscription sans renouvellement de cotisation jusqu'à une date que nous fixions ultérieurement. Celle-ci dépendra de la bonne marche effective du club.
Il est envisagé actuellement une sortie au printemps prochain qui, nous le pensons, permettra ainsi de relancer une activité effective et un esprit de club.
Pour cela, nous aimerions que nos membres nous disent ce qu'ils en attendent, c'est-à-dire la date, le lieu, et surtout le genre de sortie que vous désirez. Ce sera le sujet principal de notre réunion du 27 Février 1970 qui se déroulera à la mairie d'Issy-les-Moulineaux - 92.
Thierry Mentoux

1970 Juin Revue n°3 du Club CITROËN et PANHARD - LEVASSOR

1970 Revue Club Citroën & Panhard-Levassor n° 3Editorial

HIER, AUJOURD'HUI, DEMAIN.
Quand, il a près de trois ans, des garçons jeunes, sympathiques, enthousiastes, m'ont fait part de leur intention de fonder un Club Citroën, j’ai trouvé l'idée excellente et n'ai pu que les encourager. J'ai été ensuite beaucoup plus réticent quand ils m'ont demandé d'en assumer la présidence, ne m'en sentant absolument pas la vocation et sachant d'avance que je n'aurais que très peu de temps à y consacrer. J’ai finalement accepté quand on m'a fait remarquer la nécessité, pour un Club, d'avoir à sa tête quelqu'un qui soit au moins deux fois plus âgé que ses créateurs (quand ceux-ci viennent à peine de dépasser leurs vingt et un ans), et en faisant toute confiance à leur optimisme, à leur dynamisme à leur esprit d'initiative.
Ainsi naquit le Club Citroën, mais il devint très évident que ni les uns ni les autres, en raison de leurs études ou de leur activité professionnelle, ne disposaient de temps nécessaire. Une autre raison du mauvais départ de notre Club fut le fait que la plupart des adhérents résidaient en province, ce qui ne facilitait pas les rencontres (une des principales raisons d'être d'un Club), le courrier reçu restant par ailleurs souvent sans réponse. Troisième raison qui s'enchaine parfaitement avec les deux premières, nous avons perdu toute trace de deux secrétaires successifs.
Pendant plus d'un an, l'activité du Club se limite donc à quelques réunions où chacun, faute de mieux, apportait des documents personnels et où l'on échafaudait des projets, en attendant "demain". Tel est le passé du Club Citroën.
Il y a quelques semaines, et compte tenu de ce passé sans gloire, il m'apparut qu'il était temps de prendre une décision: soit "liquider" le Club, soit repartir sur des bases nouvelles. Ne serait-ce que par correction à l'égard de ceux qui nous ont fait confiance dès l'origine, j'ai choisi la deuxième solution. J'ai pris pour commencer les décisions qui ont fait l'objet d'un communiqué paru dans la presse spécialisée et qui devraient nous permettre, d'abord, de "remettre de l'ordre dans la maison. Il me semble en effet que la première chose à faire actuellement est de donner au Club une activité "utile" qui permette à chacun de restaurer sa voiture, et j'ai confié à trois de nos amis les plus actifs la responsabilité de ce que j'appellerai un service amical d'entraide.
Monsieur Bonzel est chargé de centraliser les offres et les demandes de voitures, en même temps qu'il agira en tant qu'expert officiel du Club. Monsieur Ilic est responsable des offres et demandes de pièces, dont il établira le fichier dans le but de constituer une bourse d'échanges. L'un et l'autre élimineront systématiquement les propositions qui leur sembleront exagérées, le Club étant avant tout, selon moi, une association amicale. Monsieur Jospart, lui, s'occupera des problèmes de restauration et de mise au point et donnera ses conseils à tous ceux qui en feront la demande.
Voyons maintenant l'avenir. Une assemblée générale aura lieu après les vacances, de référence pendant le salon, ce qui devrait nous assurer la présence de la plupart de nos amis de province. On y discutera de nouveaux statuts à notre Club et d'un règlement intérieur qui devraient donner à notre Club des structures à la fois plus nettes et plus solides. En attendant, j'aimerais que chacun, membre du Club ou simple sympathisant, m'écrive dès maintenant pour me faire part de ses critiques de ses doléances, de ses suggestions de demande également à tout propriétaire d’une Citroën ancienne de communiquer à Monsieur Bonzel la fiche d'identité de sa voiture, en remplissant le questionnaire joint, en double exemplaire, et cela dans le but de répertorier les Citroën encore en vie. Cela nous permettra également, en attendant de «disposer d'une documentation aussi complète que possible (ce à quoi nous nous attaquons par ailleurs et non sans difficultés) de dire à tel ou tel de nos membres rencontrant des difficultés dans la remise en état de sa voiture qu'il existe dans le Club d'autres voitures de même type et qu'il pourrait utilement correspondre avec son propriétaire.
D'autres Clubs que le nôtre ont connu, au départ, les mêmes difficultés que nous, ils les ont surmontées et parviennent à faire quelque chose d'intéressant et d'utile. J'espère faire sortir le Club de sa léthargie actuelle, et le courrier reçu personnellement depuis trois semaines m'y encourage, et je suis décidé à "continuer" en raison du nombre important de Citroën encore en existence, en raison de l'intérêt que portent au Double Chevron des fanatiques de plus en plus nombreux, et grâce à l'inlassable bonne volonté de certains, ceux, précisément à qui j'ai confié des responsabilités.
Nous parviendrons à faire quelque chose en tirant les leçons du passé, en gardant les pieds sur terre, en promettant moins que ce que nous savons pouvoir donner: il nous sera possible alors, de mettre des voitures sur la route, et d'organiser des sorties: le but des jeunes instigateurs du Club sera alors atteint. Encore faut-il que nous soyons quelques-uns à le vouloir.
Pierre DUMONT.

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