00Episode 3 de la bande dessinée de Régis Hautière et d'Arnaud Poitevin aux éditions Quadrants
Voici le récit de la Croisière jaune, cette fabuleuse épopée du XXe siècle, au travers des yeux de Victor Point, l’un des membres de cette aventure extraordinaire. Marin en mer de Chine à la fin des années 1920, il se voit confier à son retour en France en 1929, par Georges-Marie Haardt et André Citroën les préparatifs de cette expédition. S’appuyant sur sa connaissance de la Chine, ils lui demandent de gérer la logistique de l’expédition via l’Europe centrale. Sa tache est d’obtenir des visas des gourvenements, et de passer des accords avec les différents chefs de guerre pour s’assurer l’acheminement de la nouriture et du carburant tout au long de leur itinéraire. Mais, peu avant le grand départ, les Russes refusent de renouveler les visas pour la traversée de leur territoire. Ils craignent que cette expédition soit en réalité une mission d’espionnage française. André Citroën fait alors le pari fou de traverser l’Himalaya.
Pour mettre toutes les chances de son coté, il scinde l’expédition en deux itinéraires. Il prendra la tête du groupe “Pamir” qui partira de Beyrout et traversera l’Everest, et Victor Point, prendra celle du groupe “Chine” qui traversera le Tibet.
Durant ce périble, Victor écrira quasi quotidiennement à l’actrice, Alice Cocéa, son amour et sa lueur d’espoir, pour affronter les coups durs ou la captivité...
Dans cet épisode 3, en juin 1931, le raid automobile organisé par André Citroën poursuit son cours à travers le territoire asiatique. Les deux expéditions lancées simultanément par le constructeur de Beyrouth et de Pékin avancent petit à petit au rythme de nombreuses embûches d'ordre topographiques ou politiques soulevées le long de leur chemin. Le groupe Chine conduit par Victor Point, perdu en plein désert de Gobi, est confronté à des tensions intestines avec le groupe chinois qui l'accompagne et à des problèmes d'intendance et de défaillances techniques. De surcroît, tout en traversant une région baignant dans le sang, il se voit opposer dommageablement à des attaques de pillards qui retardent sensiblement leur progression.
De son côté, le groupe Pamir mené par Georges-Marie Haardt a entamé le franchissement de la chaîne himalayenne non sans mal. La rudesse du climat et la topographie tourmentée l'obligent souvent à s'adapter aux conditions extrêmes mais la volonté demeure pour aller de l'avant.
Pendant ce temps, à Paris, la jeune actrice Alice, égérie de Victor Point, essuie les avances incessantes de Paul, le journaliste allemand.